“Plus de temps est nécessaire pour reloger plus de 500 demandeurs d’asile”

By Richard Mahoney

Plus de 60 membres de la communauté représentant 43 organisations locales des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’employabilité, des organismes à but non lucratif et des entreprises se sont réunis pour discuter de la fermeture imminente du Centre de transition de l’IRCC à Cornwall au Dev Centre le mercredi 17 juillet. Bien que diverses organisations aient des préoccupations différentes concernant l’impact de cette fermeture, le consensus était que plus de temps est nécessaire pour cette transition.
Dans une lettre rédigée par Centraide SDG, la Sénatrice Bernadette Clément ainsi que l’ACFO SDG et cosignée par 15 organisations locales, adressée au Ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, au Ministre du Logement et de l’Infrastructure, Sean Fraser, et à la Présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, une prolongation de 60 jours de la date d’expiration du logement a été demandée. Ce délai supplémentaire est crucial pour donner aux demandeurs d’asile qui ont commencé à reconstruire leur vie dans cette région plus de temps pour trouver un logement et pour les employeurs locaux qui s’inquiètent de la perte rapide d’emplois en si peu de temps.
Début juillet, environ 533 demandeurs d’asile résidant à l’hôtel Dev à Cornwall, Ontario ont reçu moins de 30 jours de préavis pour quitter les lieux d’ici le 1er août 2024. Il a été ensuite révélé que ceux qui ne trouveraient pas de logement seraient déplacés vers d’autres régions en Ontario.
Plus de 200 de ces demandeurs d’asile ont un emploi à Cornwall. S’ils ne peuvent pas trouver de logement, ils seront déplacés vers une nouvelle région en Ontario où ils devront recommencer leur vie. Les enfants de certaines de ces familles sont inscrits dans des écoles de la région. Ils se sont fait des amis et se sont familiarisés avec les enseignants et leur environnement. Ces enfants pourraient également être déracinés et déplacés vers un autre endroit, devant à nouveau tout recommencer.
« La communauté de Cornwall a répondu à l’appel », déclare l’ancienne mairesse de Cornwall et maintenant sénatrice, Bernadette Clément. « Au cours de ces deux dernières années, souvent avec des ressources limitées et en partenariat avec les résidents, la ville et les organisations locales ont aidé les demandeurs d’asile à se sentir les bienvenus, à trouver du travail et un logement, et à contribuer à notre communauté. »
Nos organisations communautaires appellent fermement l’IRCC à reconsidérer cette date de fin. Alors que le Canada fait face à une pénurie de logements à l’échelle nationale, il est presque impossible de trouver un logement en 30 jours. Les demandeurs d’asile ont affronté de
nombreuses difficultés et ont dû quitter leur pays d’origine pour diverses raisons, et malheureusement, ils font maintenant face à plus d’instabilité.
« Nos clients sont principalement préoccupés par leur statut d’immigration incertain, la peur de l’itinérance, l’accès aux services essentiels et le manque de soutien adéquat. La communauté s’inquiète de l’impact sur la cohésion sociale et l’intégration des nouveaux arrivants vulnérables. Cette expulsion aura un impact significatif et, sans ressources supplémentaires, la communauté ne peut pas aider les demandeurs d’asile. Les prestataires de services d’immigration sont limités et les agences communautaires sont débordées et sous-financées. Cette situation pourrait augmenter la précarité, l’isolement et les tensions sociales à Cornwall », déclare Sonia Anaïs Behilil, Directrice Générale de l’ACFO SDG.

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