OTTAWA, Ontario – Le député conservateur de Stormont-Dundas-South Glengarry, Eric Duncan, se range du côté de son parti dans son opposition à la Loi sur les mesures d’urgence mise en œuvre par le premier ministre libéral Justin Trudeau en réponse aux manifestations anti-mandat en cours au centre-ville d’Ottawa.
Dans une déclaration publiée le jeudi 17 février, M. Duncan a expliqué qu’il estimait que la Loi sur les urgences n’était pas nécessaire pour résoudre la situation.
‘’Malheureusement, le premier ministre n’a fait aucun effort pour désamorcer la situation avant de prendre la mesure sans précédent d’imposer les pouvoirs de la Loi sur les urgences. La Loi sur les urgences n’a pas été nécessaire pour régler les blocages ferroviaires de 2020, la crise d’Oka, la crise de Caledonia, le 11 septembre, la pandémie de COVID-19 ou tout autre conflit de l’histoire canadienne “, peut-on lire dans la déclaration de M. Duncan. “Il est également important de noter que les blocages illégaux au pont Ambassador et au port d’entrée Coutts en Alberta ont eu lieu avant que la Loi sur les mesures d’urgence ne soit invoquée et qu’ils ont été réglés sans l’aide du gouvernement fédéral. Je suis convaincu que les forces de l’ordre peuvent utiliser leurs ressources existantes pour faire face à la situation à Ottawa “, a ajouté M. Duncan.
Cela étant dit, M. Duncan a également déclaré qu’il souhaitait que les manifestations et les blocages prennent fin.
“J’ai toujours soutenu le droit des Canadiens de manifester pacifiquement, c’est un droit fondamental dans une démocratie et il doit être respecté. Cependant, je suis d’accord pour dire que les blocages de routes, d’infrastructures essentielles et l’obstruction de nos frontières ne devraient pas être autorisés. Le précédent que constitue le fait de continuer à autoriser ces actions continues n’est pas bon pour notre discours politique”, a-t-il écrit.
“Je veux que ces blocages prennent fin. Je veux que notre pays rouvre ses portes et revienne à la normale. Il ne s’agit pas nécessairement de deux objectifs opposés. Il est plus que frustrant que nous nous trouvions à ce point alors que, heureusement, les données et les conseils de santé publique suggèrent que nous pouvons revenir à la normale en apprenant à vivre avec le COVID et non en vivant dans la peur”, a ajouté M. Duncan.
Les conservateurs et le Bloc Québécois ont annoncé leur opposition à la Loi sur les urgences, tandis que le NPD a indiqué qu’il appuierait les libéraux en permettant l’adoption de la Loi à la Chambre des communes. Si la Loi est également adoptée par le Sénat et sanctionnée par le gouverneur général, elle sera en vigueur pendant 30 jours.
Entre autres pouvoirs, la Loi sur les mesures d’urgence permettra au gouvernement d’ordonner aux banques de geler les comptes d’affaires et les assurances des camionneurs qui participent aux manifestations au centre-ville d’Ottawa.