ONTARIO – L’Union des Cultivateurs Franco-Ontariens (UCFO) surveille de près les promesses de chaque parti politique fédéral au cours de la campagne électorale.
L’UCFO, qui représente les agriculteurs francophones de l’Ontario, demande aux partis politiques à Ottawa de prioriser l’agriculture dans leur programme électoral, dans un communiqué envoyé cette semaine.
Avec une lentille franco-ontarienne sur le domaine agricole, l’organisme veut que les chefs se concentrent notamment sur les questions de développement économique, d’employabilité et de main-d’œuvre, d’environnement et de francophonie.
Développement économique
L’UCFO voudrait que les partis s’engagent à accélérer l’accès à un internet haute vitesse dans les communautés rurales et agricoles, «la plupart étant encore très mal desservies».
L’Union désire aussi une bonification des programmes de soutien aux entreprises agricoles en facilitant l’exportation, le développement du commerce en ligne et de nouveaux marchés internationaux notamment dans la francophonie internationale.
Les agriculteurs franco-ontariens demandent aussi la mise en place de programmes pour les aider à développer des offres d’activités agrotouristiques, comme on en retrouve notamment dans l’Est ontarien.
Main d’oeuvre
L’UCFO aimerait aussi que les partis politiques fédéraux s’engagent à octroyer plus de financement pour moderniser l’éducation postsecondaire dans le domaine agricole pour accroître l’innovation et la technologie dans ce domaine.
Le prochain gouvernement fédéral devra augmenter les transferts fédéraux vers la formation postsecondaire afin de soutenir l’enseignement en français en Ontario, demande l’organisme.
Les Libéraux, les Conservateurs, les Néo-démocrates et les Verts devraient tous s’engager à mettre en place «des actions visant à valoriser les métiers de l’agriculture pour encourager l’engagement de la main-d’œuvre locale», croit l’Union.
Cette dernière juge aussi qu’ils ont intérêt à soutenir l’entrepreneuriat agricole chez les jeunes, les femmes et les immigrants francophones pour «maintenir la masse critique de fermes et d’entreprises agricoles», de même que des programmes de recrutement de la main-d’œuvre agricole francophone étrangère arrimés aux besoins du secteur agricole.
Parlant d’arrimage, l’Union des Cultivateurs Franco-Ontariens croit qu’il serait positif de faire des efforts pour optimiser la symétrie du programme de travailleurs agricoles saisonniers pour permettre notamment le partage de ceux-ci entre les entreprises agricoles.
Environnement
La tâche revient au gouvernement fédéral de «mettre en place des programmes visant à encourager et à soutenir les agriculteurs à adopter des techniques innovantes comme solution aux changements climatiques», souligne l’UCFO dans sa liste de demandes.
S’il veut vraiment encourager les efforts de durabilité environnementale, le gouvernement canadien devra soutenir financièrement les changements de pratiques agricoles visant à réduire les émissions de gaz à effets de serre et la capture du carbone, indique l’organisme.
Francophonie
La pérennité de l’agriculture francophone passe par la capacité des services gouvernementaux à offrir des services de qualité en français», soutient l’Union, et les partis doivent s’engager à «rendre cette mesure obligatoire au niveau de leurs mandataires».
Pour l’UCFO, il est aussi essentiel de «garantir l’égalité des chances des francophones et l’accessibilité aux sources de financement et de s’assurer de les adapter aux réalités des communautés francophones en situation minoritaire».
Cet article a été initialement écrit pour et publié dans Le Droit.